Une enquête du cru qui fait retrouver son latin
Avec «L'affaire Saint-Roch», Pascal Houmard signe le deuxième volume de sa trilogie
consacrée aux enquêtes de la cheffe de la Crim' lausannoise, Antigona Krestaj.
Le 16 août 2014, la Police lausannoise retrouve Maxime Gerhard dans son appartement de l'Avenue Vinet en état de choc. Ses deux index ont été sectionnés. L'auteur du crime a laissé un message en latin. Mais la victime refuse de dénoncer son bourreau et ne parle plus que dans la langue de Cicéron.
Quelques jours plus tard, les doigts réapparaissent au Collège Saint-Roch, avec un autre mot en latin. L'inspectrice Antigona Krestaj, en charge de l'enquête, commence à comprendre que Saint-Roch est une clé: les noms de lieux, la date du premier acte qui correspond à la fête du saint ramènent à lui. Sa légende dit qu'il a miraculeusement guéri... de la peste. Il y a de quoi s'inquiéter, puisque tous pensent que l'«assassaint» va frapper à nouveau!
Le lecteur lausannois aura plaisir à naviguer en lieux connus, du CHUV, à l'Université de Lausanne, en passant par la chapelle de la Maladière. On y croise l'élu Olivier Français à la Blécherette, on y feuillette même un numéro de PolCant Info, le magazine de la Police cantonale vaudoise. Pascal Houmard s'est documenté sur la police et y a fait une brève immersion. Ça se sent. Il est conseillé de commencer par le premier tome de la trilogie, car une intrigue court d'un numéro à l'autre.
Né à Lausanne, Pascal Houmard enseigne le français, l'histoire et les langues anciennes au Collège d'Ollon. Il a commencé à rédiger une parodie de l'Iliade. La Surnommeuse était son premier roman policier. Le troisième, Acrostiches, bouclera le cycle des enquêtes de la commissaire Crystal.
> Pascal Houmard, L'affaire Saint-Roch. Yersinia Pestis, Éditions mon village, 2018, 352 p., 29 fr.